Même
si ils ne sont que 13, les athlètes huilés de l'armée spartiate en
ont dans le slip en cuir ! Et il en faut pour affronter Xerxès
et ses armées sanguinaires (coachées par Ghost Rider et Rocky
Balboa !...), pendant que les traîtres sont bien décidés à
rentrer dans la reine...
Titre
original : Meet the Spartans
Réalisation :
Jason Friedberg et Aaron Seltzer
Acteurs
principaux : Sean Maguire, Carmen Electra, Kevin Sorbo...
Genre :
Parodie de film sauce pipi-caca
Année
de sortie : 2008
Tous
publics
« Aucun sang ne
sera versé si vos hommes bâtissent des pyramides, si vos femmes
assouvissent ses désirs, et si vos enfants... fabriquent des Nike en
Chine »
Le
messager de Xerxès
Spartatouille
est un film de Jason Friedberg et Aaron Seltzer, qui s'inscrit dans
la lignée des comédies parodiques américaines, dont la plupart
sont des imitations de la célèbre franchise Scary
movie
lancée en 2000. Les deux réalisateurs ne sont pas sans liens avec
cette saga, étant donné qu'ils en sont à l'origine, du moins du
côté du scénario pour le premier opus réalisé par les frères
Wayans. C'est après avoir signé les scénarios de Agent
zero zero
(1996) et de Scary
movie
(2000) que Frieberg et Seltzer décident de passer à la réalisation
avec Sexy movie
(2006), alors que la saga Scary
movie
continue de s'accroître, mais sans eux. Ils y contribueront de
nouveaux lors du quatrième volet. C'est alors qu'ils enchaînent les
parodies de films, assurant la mise en scène, le scénario et
parfois la production, avec Big
movie
(2007), Spartatouille
(2008), Disaster
movie
(2008) ou encore Mords-moi
sans hésitation
(2010), une parodie de Twilight.
Leur but est de viser haut en parodiant les plus grands succès,
ainsi que de viser gras...
Spartatouille
se centre principalement sur la parodie de 300
(2006), le péplum contemporain de Zack Snyder, en parodiant le
personnage de Leonidas, inspiré déjà dans le film de Snyder du roi
de Sparte Leonidas 1er (540 - 480), qui régna de 489 à 480 avant
notre ère, et qui trouva la mort lors de la bataille des
Thermopyles, qui opposait les Spartiates aux Perses. La dimension
réelle de l'histoire s'arrête à ce personnage. Tous les autres
sont fictifs. Le but de ces parodies est de reprendre la plupart des
scènes importantes du film d'origine ainsi que son esthétisme et
d'y ajouter un décalage plus ou moins appuyé, afin de rendre les
scènes comiques. Ainsi, comme le rapporte le site Allociné,
les réalisateurs expliquent qu'ils ont « adoré
300
et sa façon de mettre en scène la guerre, le port du slip en cuir,
et cette fraternité ultra virile à la limite de l'érotisme gay.
Dans Spartatouille,
nous nous sommes penchés sur chacun de ces thèmes et les avons
développés en les parodiant. »
Le
tournage du film, dont le budget est estimé à 30 000 000 de
dollars, s'est déroulé pour la plupart du temps en studio, pour les
intérieurs comme pour les extérieurs, dans deux studios de la
Nouvelle-Orléans. Plusieurs cascadeurs du film original de Zack
Snyder se sont retrouvés à assurer les cascades de Spartatouille.
Lors
de sa sortie en DVD en France le 21 janvier 2009, le film a été
rebaptisé Orgie
movie,
afin de l'inscrire dans la lignée de Big
movie
ou autre Scary
movie.
Le DVD propose une version « non censurée » d'une durée
de 86 minutes au lieu 84 minutes, un ajout bien plus dérisoire et
symbolique que véritable. La version non censurée n'apportant rien
de « censurable », et qui lui permet de rester tous
publics. Un simple coup de promotion pour faire vendre.
Notre
avis :
Comment ne pas trouver excellente l'idée de parodier 300
de Zack Snyder ? Etant donné le degré de ridicule déjà
prégnant dans le film d'origine, et surtout lorsque la parodie
s'inscrit dans la lignée des Scary
movie,
des films, il faut l'avouer, de bonne facture, même si ils sont
victimes de critiques qui les qualifient de films idiots. Mais
Spartatouille, à l'inverse des Scary
movie,
n'est ni entre les mains des frères Wayans ni dans celles de David
Zucker. Malgré leur bonne volonté, Jason Friedberg et Aaron Seltzer
on toujours eu du mal à faire aussi bien que Scary
movie.
Comme quoi il y a du talent derrière cette franchise. C'est ainsi
que Spartatouille,
riche pourtant en idées, est beaucoup trop poussif et explicatif.
Les scènes, très longues, ne sont plus seulement exagérées, mais
lourdes. Le film ne reprend que les plus grandes scènes de 300,
à savoir la scène du puits et la scène de la rencontre avec Xerxès
et la bataille qui s'ensuit, très réussies d'ailleurs sur le plan
esthétique. Entre temps, les réalisateurs comblent les vides en
étendant au maximum les scènes et en intégrant le plus
d'anachronismes possibles, ce qui donne lieu à une surenchère de
gags et fait dire au spectateur « on a compris ».
Nombreuses sont les références aux célébrités américaines, de
Bratt Pitt et Anjelina Jolie, dans une des rares scènes drôles, à Britney Spears en passant par Tina Banks. Pour ce qui est des
autres films, on retrouve des parodies de Shrek,
Happy
Feet
ou Spiderman
3.
Le problème de Spartatouille
est que tous les gags sont drôles indépendamment, mais sont mal mis en
scène. Les plus réussis sont ceux qui apparaissent en filigrane ou
ceux qui ne sont pas directement énoncés, clamés au spectateur.
Ainsi les gags les plus drôles sont, par exemple, la marche
militaire des soldats, qui ressemble à une sorte de danse
chorégraphiée plutôt ridicule, ou le côté coquet
des soldats en slip. Chose étonnante, c'est que les acteurs ne sont
pas mauvais. A l'instar de Craig Bierko en Tom Cruise dans Scary
movie 4
(2006) de David Zucker, Sean Maguire, à travers moult expressions et
grimaces, parvient à parodier Gerard Butler, l’interprète de
Leonidas dans 300.
On retrouve à ses côtés le mannequin et actrice Carmen Electra,
avec laquelle le film ne cesse de jouer inutilement en cadrant, de
façon soft certes, sa poitrine plantureuse, ce qui assure à la
production quelques spectateurs avides de formes généreuses en
plus. Il est d'ailleurs plutôt drôle de remarquer que l'une des
réalités historiques de l'époque est ici respectée, celle selon
laquelle les femmes ne portaient pas de soutien-gorge, ce qui arrange
bien les spectateurs, même si le film ne pousse pas plus loin le sexe, ce qui aurait desservi un film déjà poussif.
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