Désireux
de venger sa femme assassinée par le roi d'Ecalia, Hercule s'éprend
de la fille de celui-ci, Dejanire...
Titre
original : Gli amori di Ercole
Réalisation : Carlo Ludovico Bragaglia
Acteurs principaux : Mickey Hargitay, Jayne Mansfield, Massimo Serato...
Genre : film d'aventures mythologiques sentimental
Année de sortie : 1960
Tous publics
Réalisation : Carlo Ludovico Bragaglia
Acteurs principaux : Mickey Hargitay, Jayne Mansfield, Massimo Serato...
Genre : film d'aventures mythologiques sentimental
Année de sortie : 1960
Tous publics
« Nous n'aurons
plus de repos. Depuis toujours le sang appelle le sang et la
vengeance appelle la vengeance »
Tamanto, dans Les Amours d'Hercule
En
1960, lorsque Les Amours d'Hercule sort aux Etats-Unis, un
Hercule barbu illumine les affiches. Or dans le film le personnage,
interprété par Mickey Hargitay, ne porte pas de barbe. Cet ajout
n'est pas anodin, mais c'est bien pour jouer sur l'immense succès
qu'ont eu Les Travaux d'Hercule (1958) et Hercule et la
reine de Lydie (1959), tous deux réalisés par Pietro Francisci.
Le Hercule de ces deux films était interprété par Steeve Reeves
qui, lui, était barbu.
Mais
le film de Carlo Ludovico Bragaglia n'a pas eu besoin de ces
artifices pour avoir un grand succès lui aussi. Il le doit notamment
à la présence de Jayne Mansfield, une actrice aux allures de
Marilyn Monroe, playmate du magazine Playboy
et sex symbol des années 50 qui n'hésitera pas à exposer ses
formes généreuses pour la promotion du film. En 1960, lorsqu'elle
accepte le rôle de Déjanire, elle avait signé quelques années
plus tôt un contrat avec la Fox, grâce à qui elle a pu s'illustrer
dans des films tels que La
Blonde et moi
(1956) ou La
Blonde explosive
(1957) de Frank Tashlin. En 1960, elle est également mariée à
Mickey Hargitay, qui lui donne la réplique dans le rôle d'Hercule.
Elle est également enceinte de lui, mais de quelques mois, ce qui ne
se voit pas dans le film. Mickey Hargitay, lui, qui apparaît dans
son premier film, sur les trois qu'il fera en tout durant sa
carrière, est surtout culturiste. Il est nommé Mr. Univers en 1955,
et avouera lui même avoir été inspiré par la musculature de Steve
Reeves.
Les
Amours d'Hercule
est un film franco-italien tourné en Cinemascope et Eastmancolor
dans les studios de Cinecittà à Rome, les studios de référence où
on été tournés la majeure partie des péplums.
Le film de Carlo
Ludovico Bragaglia met en scène Hercule, le célèbre héros romain
qui n'est que la transposition latine du héros grec Héraclès.
Déjanire, la dulcinée d'Hercule dans le film, fut la dernière
épouse mortelle du héros grec. Elle est aussi la fille d'Oenée, le
roi de Calydon et d'Althée. La réalité s'arrête ici pour céder
la place à la fiction, en ajoutant de nombreux personnages fictifs
et en inventant la cité d'Ecalia. La relation entre Hercule et
Déjanire est, dans les récits antiques, tout à fait différente de
celle du film.
Sur
ces bonnes bases, lorsque Les
Amours d'Hercule
sort au cinéma, il s'inscrit dans une lignée de péplums réalisés
par Bragaglia, précédé d'Annibal
(1959), co-réalisé avec Edgar G. Ulmer, et suivi de Les
Vierges de Rome
(1961), un genre qui marquera la fin de sa carrière.
Notre
avis : Les
Amours d'Hercule
est un film centré, comme son titre l'indique, sur tous les amours
d'Hercule. Dès la première scène, Mégaré, la femme d'Hercule,
est assassinée. Voila un bon débarras qui permet à Hercule, qui se
remetra vite de son chagrin, d'engager un amour avec Déjanire. Le
film de Bragaglia est une love story antique faite de badinages, avec
des relations amoureuses alambiquées qui fusent dans tous les sens.
Tamanto, le bras-droit d'Hercule, a lui aussi trouvé une amante, et
Licos, qui vient d'assassiner le futur époux de Déjanire et jaloux
de son attirance pour Hercule, lui tourne autour. Du côté des
femmes, ça jase en se coiffant, comme dans Les
Feux de l'amour.
Le film se veut comme une sorte de suite des Travaux
d'Hercule,
en proposant environ cinq autres exploits, comme lorsque Hercule
attaque à lui seule une cité en empoignant un tronc d'arbre – en
carton - ou lorsqu'il combat un monstre poilu semblable au Yeti,
après une scène rappelant Frankenstein.
Mickey Hargitay, aux muscles saillants dont on se demande, vu
l'inconfort avec lequel il réalise ses exploits, si ils ne sont pas
simplement faits d'air, rempli toutefois le cahier des charges d'un
bon Hercule, avec un beau brushing et des cheveux gominés, qui se
défont seulement quand il est perturbé. A ses côtés, la
sculpturale Jayne Mansfield est convaincante. Comme pour tous les
péplums, Les
Amours d'Hercule
a son lot d'interrogations, comme sur la présence improbable de
plaines, ou sur celle de palmiers et de sortes de chapeaux orientaux
portés par les habitants de la cité, ou encore sur la présence
inexpliquée, à trois reprises, du célèbre masque d'Agamemnon en
arrière-plan. Le film a aussi des allures médiévales, notamment
dans l'architecture de la cité d'Ecalia. Les
Amours d'Hercule
reste un péplum divertissant qui, malgré son budget restreint,
offre à voir quelques beaux décors et de nombreuses péripéties à
travers les exploits d'Hercule, comme lors d'une scène assez
saisissante où le héros se bat avec taureau, ou encore sa rencontre
avec les Amazones, et propose une dimension fantastique pas
déplaisante.
Lucas H.
Fantastique Jayne Mansfield !
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